Archive for August, 2007
Finlande:debut du monde
C´est le dernier jour en Finlande.
Trois semaines calmes et rieuses, la Laponie immense et douce de mousse, l´amitie, les voyages. Et l´amour a chemine avec nous.
Retour a la maison, a l´ecriture, aux enfants et amis, au travail aussi.
1 commentL’IDIOT MATERNEL, un début
Être moderne, être moderne, être moderne, être moderne, être moderne, être moderne. Et ne plus rien lire de ces vieilleries poétiques que de misérables revues littéraires auxquelles il avait été trop longtemps abonné ressassaient à longueur d’année, montrant par là combien elles avaient méconnu le rôle des écrivains modernes, s’évertuant à citer les mêmes poètes allemands dont personne ne voulait plus entendre parler, ou alors pour en montrer les pires défauts et la lourde responsabilité qui leur incombait, puisqu’ils avaient rendu impuissante toute une génération d’artistes dont lui, Faubert, avait fait partie. Surtout interrompre avec vigueur cette lente susurration tremblée de vieillards radoteurs ( même si tous n’étaient pas vieux, leur goût l’était – définitivement-), rompre enfin avec toute cette vieillerie et oser se montrer à visage découvert. Rejoindre le camp de ceux qui déclaraient que la musique avait changé, comme la poésie, comme la littérature entière, et ce, contre l’arrière-garde stérile et castratrice qui avait failli l’avoir, lui le premier, à cause de tout ce fatras de forêts et de soirs dans lequel il s’était fourvoyé pendant vingt ans. Plus que fourvoyé, vautré. Au moins. N’avait-il pas acheté dévotement tous les auteurs dont ces revues faisaient des idoles ? Pour quel profit ? Il avait bien failli devenir aussi stérile que les rédacteurs des revues malades dont il venait de résilier les abonnements.
Être moderne, en finir une fois pour toutes avec ceux qui ne l’étaient pas.
Être moderne et vivre, être moderne et marcher. Être moderne et respirer.
Cesser d’être malade pour devenir moderne. La maladie n’avait rien de moderne, au contraire.
Pouvait-il encore devenir moderne après voir si longtemps fréquenté la poussiéreuse arrière-garde dont il avait cru à la mission ? Ou plutôt était-ce encore possible à plus de cinquante ans de devenir un jeune écrivain ? Avait-ce un sens de se tourner vers la modernité à cet âge ?
Dans les revues de la modernité, tous les jours, on voyait s’étaler les noms de vieux écrivains arrogants et épris de la jeunesse comme si elle était une nouvelle forme d’art. Eux-mêmes sans vergogne se qualifiaient de modernes dans des déclarations publiques et leurs romans étaient partout visibles, des librairies de gares à celles, plus spécialisées dans la défense de la littérature, où n’entraient que de vrais lecteurs. Moderne et jeune allaient ensemble partout dans la jungle du monde de l’art où, jusqu’à présent, il n’avait guère été invité à pénétrer.
Mais, ce printemps, un nouvel ennemi, sous les traits de Dona Joaquina, le poussait à désirer la reconnaissance du milieu littéraire de son vivant. Il n’avait plus de temps à perdre pour être un écrivain moderne. Son ennemi était une jeune et belle femme de trente ans. En face d’elle, lui, le traducteur d’obscurs poètes allemands, se devait de se métamorphoser en créateur d’une œuvre originale novatrice, et, par cette action héroïque et surprenante, il obtiendrait d’elle, non seulement son admiration, mais surtout la possibilité de parcourir inlassablement son corps. Car il fallait mériter un tel avantage et aux yeux de la belle, cesser de citer les vieux écrivains dont jusque là il avait cru raffoler, comme une vieille dame abuse des sucreries qui détruisent ses dents, avait déclaré à son intention Lisbeth, la méprisante compagne du peintre Henri G. Et voilà pourquoi, à plus de cinquante ans, Faubert avait rejeté ses maîtres anciens pour devenir un écrivain moderne, susceptible de séduire Joaquina, une beauté rouquine et artiste dont les exigences en matière d’art étaient très sévères et que lui avait présentée Lisbeth et Henri G..
De retour de Saorge et en partance pour la Laponie
A Saorge au Monastère cette année je suis allée.
A Ventimiglia me suis baignée.
Ai travaillé dans ma cellule et rencontré des amis qui écrvant,rêvent et inventent.
Entre France et Italie, une sorte de paradis.
1 commentEn revenant de Saorge, en partant pour la Laponie
A Saorge l’été était clair et léger, les poètes inspirés et nous allions bon train jusqu’à la mer turquoise de Ligurie. Ici le vent est mon compagnon aimé. Et écrire sur cet ordinateur est épuisant, vive le vent!
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