D’autres ont parl\u00c3\u00a9 de paresse et ont fait son \u00c3\u00a9loge. Ils l’ont fait ( Lafargue, gendre de Marx). D’autres encore nous ont parl\u00c3\u00a9 du travail comme rem\u00c3\u00a8de \u00c3\u00a0 tous les maux ( Voltaire et Sarkozy).
\nMoi, ce n’est ni travail, ni paresse qui aujourd’hui m’int\u00c3\u00a9ressent, mais la fatigue.
\nDouce, un peu coll\u00c3\u00a9e \u00c3\u00a0 soi comme une sueur mauvaise, mais amie, fraternelle m\u00c3\u00aame.
\nfatigue qui autorise de s’asseoir au jardin et ne rien faire que voir.
\nRegarder, respirer. Ecrire sera pour plus tard. Mais jamais loin.
\nCe qui m’int\u00c3\u00a9resse dans la fatigue, c’est le regain qu’elle provoque en moi, au moment o\u00c3\u00b9 je bascule dans l’an\u00c3\u00a9antissement.
\nIl est vrai que certaines fatigues que j’ai fr\u00c3\u00a9quent\u00c3\u00a9es de pr\u00c3\u00a8s n’ont jamais provoqu\u00c3\u00a9 ce sursaut. Ou \u00c3\u00a0 peine.
\nLa fatigue dont je parle est grise et douce, s’enroule \u00c3\u00a0 vos pieds comme la queue du chat et vous susurre \u00c3\u00a0 l’oreille d’aller vous coucher alors que, sur le bureau, s’amoncelle le travail.
\nEloge de la fatigue, \u00c3\u00a9loge de la vie.
\nQuand je suis fatigu\u00c3\u00a9e, je suis encore en vie.
\nEncore envie de me lever et de courir vers l’eau, encore assez en vie pour le d\u00c3\u00a9sir.
\nCe sont paroles du soir pour apaiser l’\u00c3\u00a9puisement et faire venir sur nous le doux vent de la nuit, celui que je pr\u00c3\u00a9f\u00c3\u00a8re.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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