$wpsc_version = 169; {"id":41,"date":"2007-09-15T07:22:30","date_gmt":"2007-09-15T07:22:30","guid":{"rendered":"http:\/\/detectivesauvage.vientopm.com.mx\/?p=41"},"modified":"2007-09-15T07:22:30","modified_gmt":"2007-09-15T07:22:30","slug":"journal-de-joaquina-rosario-montes","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/detectivesauvage.vientopm.net\/?p=41","title":{"rendered":"Journal de Joaquina Rosario Montes"},"content":{"rendered":"
Le carnet rouge : Journal de Rosario Joaquina Montes durant son s\u00c3\u00a9jour n\u00c3\u00aemois (mars-avril 2006)<\/p>\n
18 mars : Jour de mon arriv\u00c3\u00a9e en France, au petit matin, dans un a\u00c3\u00a9roport glacial et pourtant surchauff\u00c3\u00a9. J\u00e2\u20ac\u2122ai tout de suite pris le train pour le Sud de la France o\u00c3\u00b9 m\u00e2\u20ac\u2122attendaient des amis d\u00e2\u20ac\u2122Oaxaca venus passer deux ans \u00c3\u00a0 N\u00c3\u00aemes dans une communaut\u00c3\u00a9 d\u00e2\u20ac\u2122artistes. Ils vivent dans une sorte de bateau arrim\u00c3\u00a9 au sol par des filins d\u00e2\u20ac\u2122acier que l\u00e2\u20ac\u2122architecte a baptis\u00c3\u00a9 Nemausus et qui a longtemps effray\u00c3\u00a9 les habitants. Cette ville semble s\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00aatre vou\u00c3\u00a9e depuis l\u00e2\u20ac\u2122Antiquit\u00c3\u00a9 \u00c3\u00a0 l\u00e2\u20ac\u2122architecture : ici tout est pierre, Ar\u00c3\u00a8nes, fontaines, Maison carr\u00c3\u00a9e, etc… Sans oublier le vent qui souffle plus souvent qu\u00e2\u20ac\u2122ailleurs et fait vibrer le b\u00c3\u00a2timent comme une carlingue d\u00c3\u00a9glingu\u00c3\u00a9e. Mais, m\u00e2\u20ac\u2122a-t-on dit, moins qu\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a0 Avignon, ville voisine et papale. N\u00c3\u00aemes, m\u00e2\u20ac\u2122informent mes amis, est une vieille ville protestante tandis qu\u00e2\u20ac\u2122Avignon est une vieille ville catholique. Pour une \u00c3\u00a9trang\u00c3\u00a8re comme moi, leur tristesse seule me para\u00c3\u00aet \u00c3\u00a9vidente. Et celle de leurs habitants. Mais ce sont l\u00c3\u00a0 mes premi\u00c3\u00a8res impressions apr\u00c3\u00a8s un petit tour en auto dans ces deux villes, en ap\u00c3\u00a9ritif a dit Roberto en riant. Mais ma fatigue(et un reste ancien de politesse) ne m\u00e2\u20ac\u2122a pas permis de lui r\u00c3\u00a9pondre que j\u00e2\u20ac\u2122aurais pr\u00c3\u00a9f\u00c3\u00a9r\u00c3\u00a9 rester dans l\u00e2\u20ac\u2122atelier \u00c3\u00a0 regarder leurs derniers travaux en cours.
\n20 mars : J\u00e2\u20ac\u2122ai d\u00c3\u00a9cid\u00c3\u00a9 de tenir une sorte de journal (notebook) durant mon s\u00c3\u00a9jour. Ce n\u00e2\u20ac\u2122est pourtant pas dans mes habitudes. Il faut dire qu\u00e2\u20ac\u2122au Mexique je n\u00e2\u20ac\u2122en ai aucun besoin, communiquant par le biais de mon blog avec mes amis et moi-m\u00c3\u00aame. Mais ici, tout est si diff\u00c3\u00a9rent de la vie que nous menons \u00c3\u00a0 Mexico ! Tout est si calme, si gris parfois, si immobile. Au moins, ai-je pens\u00c3\u00a9 en achetant ce carnet rouge, rue de l\u00e2\u20ac\u2122Aspic, dans une petite librairie un peu vieillotte, au moins mettrai-je un peu de couleur dans la grisaille de ce printemps n\u00c3\u00aemois. Comment traduire l\u00e2\u20ac\u2122impression que j\u00e2\u20ac\u2122ai marchant dans cette ville minuscule au charme d\u00e2\u20ac\u2122un autre temps, encombr\u00c3\u00a9 de voitures et de gens bavards ? Ici, on dirait qu\u00e2\u20ac\u2122il n\u00e2\u20ac\u2122y a qu\u00e2\u20ac\u2122une seule colonia, la vieille ville, et un seul faubourg, la ZUP o\u00c3\u00b9 vivent les plus pauvres. Mais je ne sais rien de N\u00c3\u00aemes pour l\u00e2\u20ac\u2122instant, uniquement ce que je vois de ma fen\u00c3\u00aatre et ce que m\u00e2\u20ac\u2122en racontent mes amis, Roberto et Karla. Regrettent-ils le D.F. ? ai-je fini par leur demander le deuxi\u00c3\u00a8me soir ? Ils ont h\u00c3\u00a9sit\u00c3\u00a9 avant de r\u00c3\u00a9pondre. Karla a dit : nous retournerons au Mexique dans un an, \u00c3\u00a7a passe vite. Et Roberto : \u00c3\u00aatre en France, c\u00e2\u20ac\u2122est une chance pour nous.
\nPuis nous avons parl\u00c3\u00a9 d\u00e2\u20ac\u2122autre chose. Je ne suis pas s\u00c3\u00bbre que mes amis soient aussi heureux qu\u00e2\u20ac\u2122ils le pr\u00c3\u00a9tendent. Le Sud de la France repr\u00c3\u00a9sente pour beaucoup d\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9trangers un lieu de r\u00c3\u00aave. C\u00e2\u20ac\u2122est le cas pour Karla et Roberto, mais ce sont des artistes et non des touristes seulement avides d\u00e2\u20ac\u2122exotisme \u00c3\u00a0 bon compte, l\u00e2\u20ac\u2122atelier mis \u00c3\u00a0 leur disposition est vaste et lumineux, et la lumi\u00c3\u00a8re de N\u00c3\u00aemes est tout \u00c3\u00a0 fait particuli\u00c3\u00a8re. J\u00e2\u20ac\u2122ai fait quelques photos, pour essayer d\u00e2\u20ac\u2122en saisir les traces fugitives. Le fran\u00c3\u00a7ais est une langue curieuse. Arriverai-je un jour \u00c3\u00a0 la comprendre ? Quant \u00c3\u00a0 l\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9crire, j\u00e2\u20ac\u2122y ai renonc\u00c3\u00a9. Heureusement j\u00e2\u20ac\u2122ai eu la bonne id\u00c3\u00a9e d\u00e2\u20ac\u2122emporter avec moi plusieurs livres en espagnol dont la Correspondance de Franz Kafka et \u00c3\u00a9videmment le Quichotte.
\nAvant de dormir hier soir, j\u00e2\u20ac\u2122ai not\u00c3\u00a9 une phrase extraite d\u00e2\u20ac\u2122une des lettres de Kafka \u00c3\u00a0 Lise Weltsch, \u00c3\u00a9crite le 6 juin 1914, et un moment j\u00e2\u20ac\u2122ai pens\u00c3\u00a9 qu\u00e2\u20ac\u2122il me faudrait l\u00e2\u20ac\u2122envoyer \u00c3\u00a0 Ulis Lima, ce qui est tout \u00c3\u00a0 fait stupide :
\n\u00c2\u00ab Il se peut qu\u00e2\u20ac\u2122on n\u00e2\u20ac\u2122apprenne pas grand-chose \u00c3\u00a0 l\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tranger, mais ce peu est \u00c3\u00a9norme tant qu\u00e2\u20ac\u2122on ne l\u00e2\u20ac\u2122a pas. \u00c2\u00bb
\nVoil\u00c3\u00a0 qui d\u00c3\u00a9finit assez bien \u00c3\u00a0 la fois les raisons qui ont conduit Roberto et Karla \u00c3\u00a0 venir en France, et moi, \u00c3\u00a0 leur rendre visite. Il me fallait partir de Mexico o\u00c3\u00b9 la mort de certains de mes amis avait rendu les rues si d\u00c3\u00a9sertes et inhospitali\u00c3\u00a8res que je me retrouvais incapable de sortir de chez moi. M\u00c3\u00aame si on me c\u00c3\u00a9l\u00c3\u00a9brait (moi, si jeune, si inexp\u00c3\u00a9riment\u00c3\u00a9e, doutant de tout et de moi, en particulier) j\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tais en proie \u00c3\u00a0 l\u00e2\u20ac\u2122incertitude. Mes relations amoureuses avec le po\u00c3\u00a8te Emiliano Reis \u00c3\u00a9taient tout sauf satisfaisantes. Mes installations vid\u00c3\u00a9o me paraissaient de plus en plus insignifiantes, malgr\u00c3\u00a9 les cris d\u00e2\u20ac\u2122enthousiasme de ma m\u00c3\u00a8re et de son amie Remedios, qui tient la galerie Moderne, avenue Calzada de los Misterios et expose mon travail depuis presque quinze ans maintenant. Une artiste, jeune, moderne comme toi, \u00c3\u00a0 qui tout r\u00c3\u00a9ussit, qui excelle aussi bien dans l\u00e2\u20ac\u2122image que dans la danse, l\u00e2\u20ac\u2122arri\u00c3\u00a8re-petite-fille de L\u00c3\u00a9on Trotski, etc\u00e2\u20ac\u00a6Voil\u00c3\u00a0 le genre de mensonges que je ne supportais plus d\u00e2\u20ac\u2122entendre, ni dans la bouche maternelle, ni dans celle d\u00e2\u20ac\u2122Emiliano ou de ses amis po\u00c3\u00a8tes du groupe Sangre y Muerte. \u00c3\u20ac N\u00c3\u00aemes, personne ne me connaissait. Je pouvais rena\u00c3\u00aetre. Ou tout au moins, essayer. Ce que ne savaient ni Karla ni Roberto, c\u00e2\u20ac\u2122est combien je me sentais mal. Ou plut\u00c3\u00b4t combien j\u00e2\u20ac\u2122avais perdu toute confiance en mon travail depuis la mort de Ulis Lima.
\nTout d\u00e2\u20ac\u2122un coup, \u00c3\u00a0 cause de sa d\u00c3\u00a9fection, j\u00e2\u20ac\u2122ai vu la vanit\u00c3\u00a9 de toute entreprise artistique r\u00c3\u00a9volutionnaire. Ulis Lima s\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tait suicid\u00c3\u00a9 parce qu\u00e2\u20ac\u2122il avait une tumeur au cerveau. Il ne supportait plus de souffrir et s\u00e2\u20ac\u2122en \u00c3\u00a9tait expliqu\u00c3\u00a9 dans une lettre qu\u00e2\u20ac\u2122il avait choisi de m\u00e2\u20ac\u2122envoyer par la poste, alors que nous nous voyions quasiment tous les jours. <\/p>\n
Mi querida, la vie devient comme ma t\u00c3\u00aate. Il me faut donc en finir. La couper. Et ce, d\u00e2\u20ac\u2122une mani\u00c3\u00a8re radicale et po\u00c3\u00a9tique.
\nJe n\u00e2\u20ac\u2122emploierai pas ces moyens brutaux qu\u00e2\u20ac\u2122utilisent les suicid\u00c3\u00a9s dans les romans.Je r\u00c3\u00aaverais si c\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tait possible de dispara\u00c3\u00aetre absolument. Devenir l\u00e2\u20ac\u2122invisible Ulis Lima. Mais tu serais trop triste sans doute. Alors, comme dans les r\u00c3\u00aaves je boirai un breuvage qui fera de moi un mort tranquille et je sombrerai dans l\u00e2\u20ac\u2122eau des songes rougie de mon sang. Surtout n\u00e2\u20ac\u2122essaie pas d\u00e2\u20ac\u2122interrompre le cours de l\u00e2\u20ac\u2122histoire, querida. Nous nous reverrons ailleurs. Tu connais le proverbe ? Tout est bien qui finit bien. Il s\u00e2\u20ac\u2122agit d\u00c3\u00a8s lors de finir bien et je vais m\u00e2\u20ac\u2122y employer.
\nTe quiero,
\nUlis
\nEt moi, alors ? Qu\u00e2\u20ac\u2122est-ce que je deviens sans toi, Ulis ? lui avais-je demand\u00c3\u00a9 sur le pas de sa porte. Je m\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tais pr\u00c3\u00a9cipit\u00c3\u00a9e chez lui, craignant d\u00e2\u20ac\u2122arriver trop tard. Il m\u00e2\u20ac\u2122avait \u00c3\u00a9cout\u00c3\u00a9 en penchant un peu la t\u00c3\u00aate \u00c3\u00a0 cause de sa tumeur et r\u00c3\u00a9pondu : querida, tu n\u00e2\u20ac\u2122es pas malade, tu es seulement tr\u00c3\u00a8s jeune. Tu verras, \u00c3\u00a7a aussi, comme le reste, passe. Sa mani\u00c3\u00a8re d\u00c3\u00a9concertante d\u00e2\u20ac\u2122expliquer ses actions encore une fois m\u00e2\u20ac\u2122avait clou\u00c3\u00a9 le bec. Et, quelques jours plus tard, il s\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tait ouvert les veines dans sa baignoire, dans cet appartement de la rue Republica de Venezuela que j\u00e2\u20ac\u2122aimais tant, au milieu de ses livres et de ses dessins, et moi, j\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tais orpheline, sans lui, sans la possibilit\u00c3\u00a9 de venir le voir \u00c3\u00a0 n\u00e2\u20ac\u2122importe quelle heure du jour et de la nuit. La veille de sa mort, nous avions pass\u00c3\u00a9 la soir\u00c3\u00a9e ensemble \u00c3\u00a0 boire du mezcal Double Suicide (C\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tait vraiment le nom de la marque qui fabriquait ce mezcal). D\u00e2\u20ac\u2122o\u00c3\u00b9 avait-il extrait cette bouteille au nom proph\u00c3\u00a9tique ? Voulait-il me signifier que sa mort et la mienne \u00c3\u00a9taient d\u00c3\u00a9finitivement li\u00c3\u00a9es \u00c3\u00a0 d\u00c3\u00a9faut de nos vies ? Et de retour chez moi, j\u00e2\u20ac\u2122avais tenu \u00c3\u00a0 \u00c3\u00a9crire une des phrases qu\u00e2\u20ac\u2122il avait prononc\u00c3\u00a9es ce soir-l\u00c3\u00a0, parce qu\u00e2\u20ac\u2122elle me semblait une cl\u00c3\u00a9 \u00c3\u00a0 la fois pour comprendre Ulis mais aussi pour me comprendre moi-m\u00c3\u00aame et pour parvenir de l\u00e2\u20ac\u2122autre c\u00c3\u00b4t\u00c3\u00a9 sans lui me tenant la main, comme il aimait \u00c3\u00a0 le faire quand nous lisions ensemble nos po\u00c3\u00a8mes r\u00c3\u00a9volutionnaires et post modernes ! Cette phrase, me disais-je, me parlera de lui jusqu\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a0 la fin. Ulis Lima. Il m\u00e2\u20ac\u2122arrivait de prononcer son nom des dizaines de fois \u00c3\u00a0 la suite pour me persuader de son existence. Ulis Lima, Ulis Lima, Ulis Lima, Ulis Lima. Moi, Rosario Joaquina Montes, j\u00e2\u20ac\u2122avais la chance de conna\u00c3\u00aetre le po\u00c3\u00a8te Ulis Lima. Et je pouvais parler avec lui, l\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9couter, et consigner les plus \u00c3\u00a9nigmatiques des phrases qu\u00e2\u20ac\u2122il me disait. J\u00e2\u20ac\u2122ignorais qu\u00e2\u20ac\u2122il se donnerait la mort le lendemain. \u00c3\u2030videmment je savais que la date approchait, les souffrances d\u00e2\u20ac\u2122Ulis augmentant de jour en jour malgr\u00c3\u00a9 la morphine. La phrase parlait \u00c3\u00a0 la fois de la mort et de la po\u00c3\u00a9sie, ce qui ne pouvait me surprendre de la part d\u00e2\u20ac\u2122Ulis.
\n\u00c2\u00ab Il faut se tenir \u00c3\u00a0 distance des armes \u00c3\u00a0 feu dans le roman et la po\u00c3\u00a9sie ; elles sont d\u00e2\u20ac\u2122une vulgarit\u00c3\u00a9 insoutenable. \u00c2\u00bb
\nJ\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tais d\u00e2\u20ac\u2122accord avec lui. Il y avait des actes d\u00e2\u20ac\u2122une vulgarit\u00c3\u00a9 insoutenable. Nous en avions parl\u00c3\u00a9 plusieurs fois ensemble. Comme dire du bien des morts ou photographier un moribond pour exhiber son image ensuite tel un troph\u00c3\u00a9e de chasse. Il y avait des gens pour qui ces actes semblaient n\u00c3\u00a9cessaires et l\u00c3\u00a9gitimes. Comme fouiller dans les affaires des absents, ouvrir leurs lettres, porter leurs v\u00c3\u00aatements. En de trop nombreuses occasions, ma m\u00c3\u00a8re s\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00a9tait comport\u00c3\u00a9e de la sorte. Quant \u00c3\u00a0 Emiliano Reis, le directeur de revue, le po\u00c3\u00a8te et l\u00e2\u20ac\u2122amant occasionnel, il \u00c3\u00a9tait si coutumier de ce genre d\u00e2\u20ac\u2122actes que c\u00e2\u20ac\u2122en \u00c3\u00a9tait d\u00c3\u00a9concertant. Peut-\u00c3\u00aatre \u00c3\u00a9tait-ce ce qui me retenait de rompre certains jours ? Cette tranquille assurance, l\u00e2\u20ac\u2122arrogance des gens comme lui, persuad\u00c3\u00a9s d\u00e2\u20ac\u2122\u00c3\u00aatre dans leur bon droit, quoi qu\u00e2\u20ac\u2122ils fassent.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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