Archive for March, 2008
Farandole triste
Le vent.
Le soleil.
Mais une diffuse tristesse.
Est-ce le printemps, cette farandole triste de pétales emportés?
Paroles amicales, où nous entraînez-vous ce matin?
Amis, ces grands nécessaires
28/29 février
Les amis, ces grands nécessaires, sont là .
Je les entends le soir, je les entends le matin.
Ils ont apparence diverse. Mots écrits parfois dans des lettres ou des livres. Visages aussi. Et voix.
Cherchant des textes d’un poète, Alain Borne, je redécouvre un livre et un auteur qui m’avaient bouleversé : Said est l’auteur de Paysages d’une mère lointaine.
« je suis resté dehors.je n’ai pas trouvé d’entrée.
j’ai cherché tes paysages
et trouvé une absence de réponse.
désormais c’est peut-être le sang-froid du vaincu qui m’aidera. pour un nouvel amour – cette fois sans mère ni patrie.
que cet amour dure longtemps ! »
Ce sont les derniers mots du livre.
Toutes les majuscules ont été volontairement remplacées par des minuscules. C’est le choix du poète. On peut s’interroger. Il y a là une manière de répondre à la question du sens. De l’orientation. Nous sommes au cœur, au creux, pourrait-on dire, du paysage maternel. Tout y est majuscule. Son corps, sa tête, sa langue.
En face, tout est petit.
Said, l’enfant exilé. Elle, la mère.