Archive for May, 2007
Por esta tarde (bis)
Acordarse de los cuatros trazos
lanzados al cielo
blancas flechas clavads en la carne fresca
y azul del cielo y que
me hicieron sonreir
Y me quedé ahi a mirarlas detenda
cuatros aviones
en la calle une manana en Berlin en Marsella aqui donde sea
al volante del auto
y me decia
qué felicidad Spinoza
y luego vuelta a casa
un mirlo depués dos y tres
volaon estremeciendo el zarzal
donde se juntaban
(y yo tenio un poco de rio)
para evocar el fin de nuestro mundo
Y eme aqui
esta tarde frente a los marcos negros de vuestras ventanas
sonando con flechas vivas de aviones
de aquella manana
Me detengo antes que la noche:
aqui.
1 commentTerra Nullius
Pour ceux qui ont aimé les Songlines de Bruce Chatwyn, un livre absolument nécessaire: Terra Nullius de Sven Lindquist aux éditions des Arènes. A la fois récit de voyage et analyse de ce qui fut une colonisation implacable, son livre est passionnant.
On marche avec lui sous le ciel d’Australie, et on l’écoute raconter l’histoire des Aborigènes avec passion. Les détectives sauvages apprécieront l’espace autour d’eux et entendront le chant noir monter dans le ciel.
A la lecture de ce livre, on se prend à espérer. Mais aussi à douter. Combien de souffrances avant que la raison et la tolérance fraient une voie à d’autres voix?
Nous sommes et avons toujours été au bord du gouffre.
Et quand la terre collait trop aux pas des hommes noirs, les blancs ne l’ont pas supporté.
Et voilà que la terre à nouveau colle à nos pas et que les oiseaux nous deviennent nécessaires, et la pluie, et l’herbe. Qu’allons-nous devenir si seuls?
Lire de la poésie.
Gratter le sol.
Lever le nez sur les premières chauve-souris et hirondelles, annonciatrices de l’été.
Ouvrir la fenêtre au vent.
Et attendre sur le chemin.
Das Weg.