Archive for April, 2008
Arrivée de Zette
La folie se partage très bien, folie du petit peuple, et Zette, la nouvelle-née est sur le point de se faire accepter par ses nouveaux amis. Lune le Bel va la parrainer, c’est ainsi que se passent les intronisations dans le monde du Grand Peuple.
ici tout se fera simple, comme l’herbe, l’arbre, la couleur.
FUGUES
ce livre de Francis de Miomandre comme un rappel de la dette…fugues.jpg
No commentsSingulier au jardin
Petit peuple, grand peuple, le jardinier singulier est arrivé au jardin et lui aussi
attend.
On ne sait quoi attend.
Printemps, premier temps d’exister.
Attend sans impatience, attend.
Amitié, autre temps d’exister.
Pluie, soleil attend.
Visage de rouille,
nez d’arrosoir,
joie d’etre là .
Comme ça.
Ciel d’avril
Nous attendons l’hiver, au mieux l’automne.
Nous n’attendons peut-être rien du tout.
Dans la tendresse des feuilles, celle de nos amis et du petit peuple.
Le ciel d’Italie est couvert, celui d’ici aussi.
Nous ignorons si ces nuages apporteront le sourire ou quelque chose de chagrin.
Dans notre bagage, l’espoir, comme le brin de paille de Verlaine, luit.
Nous attendons avec patience le retour de nos amis.
Books in the Casbah, 9 avril à Genova
C’était un beau moment et la pluie en déluge inondait la Via Pre tandis que Marco Ercolani et Lucetta Frisa lisaient et s’entretenaient avec le public à propos de Fughe…
Hotel Botanico à Lisbonne
Â
“Sur le seuil de la maison…J’avais accepté de partir. Allons!…Nous nous sentons purs…Allons!”
Dino Campana
John Berger
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Un écrivain et un passeur, quelqu’un que je retrouve dès que j’ouvre un de ses livres. photocopies par exemple:
“…soudain, tandis que la lumière baisse, je regarde au-delà du cimetière, vers la mer, et je me demande: Que signifie la chair ici? Sarka en grec. Partout dans le monde, les femmes et les hommes se figurent leur corps de façon différente, une figuration influencée par le sol, le climat et les risques naturels environnants. Comme les récoltes, le simages de la chair sont régionales. Et dans les îles de la mer Egée? C’est une image, je pense, qui n’a pas grand-chose à voir avec la plongée sous-marine.
La chair est la seule chose douce ici, la seule substance qui puisse suggérer une caresse; tout ce qui est visible, à part celà , est tranchant ou minéral, fracassé ou noueux. La chair évoque ici les parties peintes des icônes, elles seules sont exposées, le reste étant entièrement couvert de métal gravé très rigide…”