$wpsc_version = 169; » Aujourd’hui je voudrai faire l’éloge de la fatigue… détective sauvage

détective sauvage

” Qui chante là quand tout se tait?”

Aujourd’hui je voudrai faire l’éloge de la fatigue…

D’autres ont parlé de paresse et ont fait son éloge. Ils l’ont fait ( Lafargue, gendre de Marx). D’autres encore nous ont parlé du travail comme remède à tous les maux ( Voltaire et Sarkozy).
Moi, ce n’est ni travail, ni paresse qui aujourd’hui m’intéressent, mais la fatigue.
Douce, un peu collée à soi comme une sueur mauvaise, mais amie, fraternelle même.
fatigue qui autorise de s’asseoir au jardin et ne rien faire que voir.
Regarder, respirer. Ecrire sera pour plus tard. Mais jamais loin.
Ce qui m’intéresse dans la fatigue, c’est le regain qu’elle provoque en moi, au moment où je bascule dans l’anéantissement.
Il est vrai que certaines fatigues que j’ai fréquentées de près n’ont jamais provoqué ce sursaut. Ou à peine.
La fatigue dont je parle est grise et douce, s’enroule à vos pieds comme la queue du chat et vous susurre à l’oreille d’aller vous coucher alors que, sur le bureau, s’amoncelle le travail.
Eloge de la fatigue, éloge de la vie.
Quand je suis fatiguée, je suis encore en vie.
Encore envie de me lever et de courir vers l’eau, encore assez en vie pour le désir.
Ce sont paroles du soir pour apaiser l’épuisement et faire venir sur nous le doux vent de la nuit, celui que je préfère.

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