$wpsc_version = 169; détective sauvage

détective sauvage

” Qui chante là quand tout se tait?”

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Finlande:debut du monde

C´est le dernier jour en Finlande.

Trois semaines calmes et rieuses, la Laponie immense et douce de mousse, l´amitie, les voyages. Et l´amour a chemine avec nous.

Retour a la maison, a l´ecriture, aux enfants et amis, au travail aussi.

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L’IDIOT MATERNEL, un début

Être moderne, être moderne, être moderne, être moderne, être moderne, être moderne. Et ne plus rien lire de ces vieilleries poétiques que de misérables revues littéraires auxquelles il avait été trop longtemps abonné ressassaient à longueur d’année, montrant par là combien elles avaient méconnu le rôle des écrivains modernes, s’évertuant à citer les mêmes poètes allemands dont personne ne voulait plus entendre parler, ou alors pour en montrer les pires défauts et la lourde responsabilité qui leur incombait, puisqu’ils avaient rendu impuissante toute une génération d’artistes dont lui, Faubert, avait fait partie. Surtout interrompre avec vigueur cette lente susurration tremblée de vieillards radoteurs ( même si tous n’étaient pas vieux, leur goût l’était – définitivement-), rompre enfin avec toute cette vieillerie et oser se montrer à visage découvert. Rejoindre le camp de ceux qui déclaraient que la musique avait changé, comme la poésie, comme la littérature entière, et ce, contre l’arrière-garde stérile et castratrice qui avait failli l’avoir, lui le premier, à cause de tout ce fatras de forêts et de soirs dans lequel il s’était fourvoyé pendant vingt ans. Plus que fourvoyé, vautré. Au moins. N’avait-il pas acheté dévotement tous les auteurs dont ces revues faisaient des idoles ? Pour quel profit ? Il avait bien failli devenir aussi stérile que les rédacteurs des revues malades dont il venait de résilier les abonnements.
Être moderne, en finir une fois pour toutes avec ceux qui ne l’étaient pas.
Être moderne et vivre, être moderne et marcher. Être moderne et respirer.
Cesser d’être malade pour devenir moderne. La maladie n’avait rien de moderne, au contraire.
Pouvait-il encore devenir moderne après voir si longtemps fréquenté la poussiéreuse arrière-garde dont il avait cru à la mission ? Ou plutôt était-ce encore possible à plus de cinquante ans de devenir un jeune écrivain ? Avait-ce un sens de se tourner vers la modernité à cet âge ?
Dans les revues de la modernité, tous les jours, on voyait s’étaler les noms de vieux écrivains arrogants et épris de la jeunesse comme si elle était une nouvelle forme d’art. Eux-mêmes sans vergogne se qualifiaient de modernes dans des déclarations publiques et leurs romans étaient partout visibles, des librairies de gares à celles, plus spécialisées dans la défense de la littérature, où n’entraient que de vrais lecteurs. Moderne et jeune allaient ensemble partout dans la jungle du monde de l’art où, jusqu’à présent, il n’avait guère été invité à pénétrer.
Mais, ce printemps, un nouvel ennemi, sous les traits de Dona Joaquina, le poussait à désirer la reconnaissance du milieu littéraire de son vivant. Il n’avait plus de temps à perdre pour être un écrivain moderne. Son ennemi était une jeune et belle femme de trente ans. En face d’elle, lui, le traducteur d’obscurs poètes allemands, se devait de se métamorphoser en créateur d’une œuvre originale novatrice, et, par cette action héroïque et surprenante, il obtiendrait d’elle, non seulement son admiration, mais surtout la possibilité de parcourir inlassablement son corps. Car il fallait mériter un tel avantage et aux yeux de la belle, cesser de citer les vieux écrivains dont jusque là il avait cru raffoler, comme une vieille dame abuse des sucreries qui détruisent ses dents, avait déclaré à son intention Lisbeth, la méprisante compagne du peintre Henri G. Et voilà pourquoi, à plus de cinquante ans, Faubert avait rejeté ses maîtres anciens pour devenir un écrivain moderne, susceptible de séduire Joaquina, une beauté rouquine et artiste dont les exigences en matière d’art étaient très sévères et que lui avait présentée Lisbeth et Henri G..

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De retour de Saorge et en partance pour la Laponie

A Saorge au Monastère cette année je suis allée.

A Ventimiglia me suis baignée.

Ai travaillé dans ma cellule et rencontré des amis qui écrvant,rêvent et inventent.

Entre France et Italie, une sorte de paradis.

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En revenant de Saorge, en partant pour la Laponie

A Saorge l’été était clair et léger, les poètes inspirés et nous allions bon train jusqu’à la mer turquoise de Ligurie. Ici le vent est mon compagnon aimé. Et écrire sur cet ordinateur est épuisant, vive le vent!

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ELOGE DU VENT

Qui apporte le mouvement à l’immobile?
Qui rend dansante la colline?
Qui me fait le coeur léger
et me donne envie de danser?

Je n’ai avec moi qu’un trésor invisible et doux: le vent d’été…
Et il se donne à tous comme à moi, gracieusement…

Montaigne aimait le vent.
Saint John Perse aussi.
Qui aime le vent aimera les tempêtes et ne se résignera pas à l’absence de mouvement.

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Quelques pas encore et le mystère du OUI ou NON sur la feuille…

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Oisive jeunesse…

Rimbaud, le patron.

Suite d’une conversation avec Marc Petit.

Eloge de ce qui manque, le mot qui manque autour duquel se construit le poème.

“Si j’ai du goût, ce n’est guères

Que pour la terre et les pierres.

Dinn!Dinn! dinn! dinn! je pais l’air

Le roc, les Terres, le fer.”

in Fêtes de la faim.

ou ” fêtes de nuit sur la mer pure!”

Nous avons parlé des monostiches et je me suis souvenue de ce vers de Du Bellay, le tant aimé:”Et les muses, de moi, comme étranges, s’enfuient.”

Tout le poème a été écrit pour ce vers, si beau, si mystérieux aussi. Comm dit M.P, il faudrait arriver à écrire ce seul vers…Resserrer la poésie, sans la corseter, lui donner libre aventure vers le lecteur…

Pour Caroline, ce vers, encore de Rimbaud ( Bruxelles)

“- Calmes maisons, anciennes passions!”

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En avançant au pas du doute, en route

En avançant au pas du doute, en route, j’arrive à Mexico.
Et, comme le temps est lourd et la montagne collée à moi, je ne vois rien.
Puis, par un effort de clair-voyance, comme qui ajusterait sa lentille pour mieux voir, j’aperçois, filant de son pas de gazelle, Cesarea, là, devant moi, à quelques mètres à peine.
Elle est habillée de ses invraisemblables dentelles et danse en marchant comme d’autres meurent en dormant.
Comme elle est mienne de toute éternité ( mais qu’elle l’ignore) je presse le pas.
Arrivé à sa hauteur, je découvre sous le chapeau qu’elle arbore comme un drapeau, le visage d’Ulis Lima.
Mais…Je ne sais que dire devant cet étonnant sourire mystificateur.
Je suis à toi, dit-il, et ouvrant les bras, il mime avec ses lèvres un baiser.
A moi? Mais qui suis-je? ai-je à peine le temps de murmurer, avant de tomber dans un trou d’égout, de tomber infiniment longtemps sans rencontrer âme qui vive, à part le Chat de Cheshire et un vieil éditeur couvert de plumes, tel un hibou.
Je meurs.
Peut-être.
Mais comme j’entends le rire d’Ulis, je crois que je vais sortir de l’autre côté de la terre et qu’il y aura Cesarea.

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Le rire part des pids et monte jusqu’à la tête et au ciel ensuite!

sylvie_pies_al_aire.jpg

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Je fais parfois ce rêve étrange et pénétrant…

Dites-moi, vous qui écoutez le monde et sa rumeur, dites-moi où se trouve en ce moment la poésie…
J’aurais besoin de lui dire deux mots: oiseau et charrue, et d’entendre ce qu’elle murmure parfois lorsqu’on lui pose des réponses à la place de questions.

Ni tout à la même ni tout à fait une autre…

Le lit frais qui reçoit le soir le corps fatigué
doit connaître bien des chansons
pour adoucir les peines mais il se tait.

Lumière violente des orages de juin
et silence criard des hirondelles,
qu’est devenu le monde
tandis que nous dormions?

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